FRANÇOIS Michel

Au départ, il s’agit d’affichage urbain au format 120 par 180 centimètres. Des images sans légendes, ni copyright. « Des images muettes, n’illustrant qu’elles-mêmes » et « qui se suffisent à elle-même », nous dit l’artiste. Comme s’il s’agissait de renvoyer l’image à la forêt anonyme et indifférenciée de l’infinité quotidienne des images, tout en cherchant à se faufiler à l’intérieur pour produire, non pas une déflagration – comme s’il était possible crier plus fort que les autres, mais plutôt à l’inverse, une trouée, un interstice, une déchirure, bref, une sorte de vide paradoxal dans tout le visible, susceptible de nous remettre, l’espace d’un instant, face à une trace visible vierge.
Jean-Christophe Royoux (extrait)