RUTAULT Claude
CLAUDE RUTAULT
MARÉE NOIRE
édition Marval-rueVisconti, 2021
LE TIRAGE DE TÊTE :
les 20 premiers exemplaires, signés et numérotés, qui constituent le tirage de tête, sont accompagnés d’un second volume de mêmes dimensions, peint en noir, et d'une carte postale ancienne du bassin d'arcachon provenant de la collection de l'artiste
15 exemplaires numérotés de 1 à 15
5 exemplaires hors commerce numérotés de H.C. I à H.C. V
les deux volumes sous étui :
format : 18 x 11,5 cm
64 pages pour la version courante, imprimée en noir, l'autre volume étant vierge avec ses pages collées et peintes en noir
reliure rigide
relié par cahiers cousus collé
étui toilé noir
LE LIVRE : Depuis des années, l’artiste conceptuel Claude Rutault s’amuse à collectionner les volumes de la célèbre collection "Série Noire" à condition que leur titre contienne une référence à la peinture, et plus particulièrement à la couleur, et ils sont nombreux… Récemment sortis des cartons, ces ouvrages – partiellement repeints en noir – vont donner lieu à une nouvelle œuvre. Parallèlement à son projet artistique, Claude Rutault a remanié et augmenté un texte écrit il y a déjà quelques années resté inédit, mêlant une intrigue policière aux thèmes essentiels de son travail : peindre, repeindre, non peindre, dé-peindre…
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Qui a détaché et peint les bateaux des plaisanciers de cette petite baie du bassin d’Arcachon ? Et pourquoi ? Qui y a mis le feu, le lendemain même et qui a ensuite recouvert de peinture les photographies prêtes à être exposées qui en avaient été prises ?
"le plus désolant, qui provoquait la colère de tous, le mot est faible, c’est que toutes les coques avaient été peintes de différentes couleurs, principalement en noir. la plage était devenue une cimaise. dieu sait si les peintres "cotés" du bassin en avaient peint de ces bateaux, échoués, en attente d’une marée un peu forte qui leur aurait permis de prendre le large. mais là, c’était autre chose."
Sous la plume de Claude Rutault, la peinture est au coeur d’un mystère qui, s’il ne dure pas bien longtemps – l’artiste semant des indices et se dévoilant rapidement – lui offre prétexte à nous livrer ses réflexions sur l’art, ses projets… et son ras-le-bol de ces trop nombreux bateaux inutilement amarrés à l’année qui gâchent le paysage…
"rester dans l’histoire mais à l’extérieur de son pur récit. en relation avec le réel, sachant qu’ici le réel c’est l’écriture de plusieurs textes qui se bousculent. textes déjà écrits qu’il s’agit d’écrire à nouveau, textes qui vont se côtoyer, se superposer, peut-être même se contrarier."
Le « je » de l’artiste se confond avec celui du narrateur, brouille vaguement les pistes, digresse sur l‘art et la peinture, pour revenir à la mystérieuse équipe qui "vandalise" la station balnéaire de Petit-Piquey, en toute impunité.