VENET Bernar
BERNAR VENET
PHOTOGRAPHIES
éditions Marval-rueVisconti, novembre 2022
le tirage de tête :
20 exemplaires numérotés et signés par Bernar Venet
dont 15 exemplaires numérotés de 1 à 15, réservés à la vente,
et 5 exemplaires hors commerce numérotés de H.C.I à H.C.V, réservés à l’artiste et l’éditeur
ces 20 exemplaires sont accompagnés d’une photographie reproduite en héliogravure (28 x 22 cm) par Marie Levoyet, imprimée par les Ateliers Moret et présentés sous coffret aimanté toilé noir
le livre :
entretien avec Hans Ulrich Obrist
textes de Damarice Amao et Vincent Bonnet
format : 31 x 25 cm
372 pages
impression nb et couleurs
2 papiers différents pour textes et images
relié par cahiers cousus collés
reliure rigide toilée sous jaquette illustrée
Bernar Venet célébré dans le monde entier pour son œuvre sculptée, pièces monumentales en acier corten, a pratiqué la photographie tout au long de sa carrière. Par séries, en marge, ce médium photographique a été le vecteur de plusieurs explorations plastiques dont cet ouvrage, sorte de catalogue raisonné, va fixer l’histoire.
Les Macadams trouvent leur origine en 1961, alors qu’à 19 ans il se promène près de Marseille : il observe sur les pans d’une falaise une coulure de goudron solidifié… qu’il photographie pour mémoriser cet évènement aléatoire. Deux ans plus tard, il travaille le goudron sur des toiles et prend un ensemble de photographies de macadam qui constituent cette première série sur la matière, alors que la série Acier roulé est réalisée en observant les fusions du métal, matière familière pour le sculpteur qu’il est.
Fruit de son goût pour les expérimentations, il réalise les séries PhotoFax (effacement progressif de l’image par envois successifs par fax) et Saturations (projet graphique de superposition progressive de plusieurs pages d’un dictionnaire, les unes sur les autres, l’accumulation des couches successives aboutissant au noir profond).
Curieux de sciences et de techniques, Bernar Venet explore par ailleurs les moyens photographiques sophistiqués des laboratoires scientifiques les plus pointus : il réalise une série de « particules » élémentaires en mouvement dans le synchrotron (In the Bubble chambers) ou photographie l’invisible (Plasma in the Tokamak), images créées par des champs magnétiques générés par de très puissants aimants supraconducteurs…
Bernar Venet a également, toute sa vie, réalisé des portraits en noir et blanc, de ses proches comme des artistes et amis qu’il fréquente : Man Ray, Andy Warhol, Richard Serra, Arman, Christo… mais aussi des Portraits noirs, presque invisibles ceux-là, en argentiques ou au polaroid, réalisés dans le noir absolu, qui semblent presque uniformément noirs et où seule une vague lueur permet de distinguer un profil, une présence. « La seule chose qui compte c'est qu'entre ce noir et l'objectif, il [le photographié] était bien là… » dit d’eux Bernar Venet.
Bernar Venet et Hans Ulrich Obrist (commissaire d'exposition, critique et historien) dialoguent au sujet de la pratique photographique de l'artiste.
Damarice Amao (docteure en histoire de l’art et de la photographie, historienne de la photographie) retrace la généalogie de la photographie monochrome mettant en perspective le travail photographique de Bernar Venet