Couverture du livre de Bernard Plossu "Paris-Matic"
  • Couverture du livre de Bernard Plossu "Paris-Matic"
  • "Paris-Matic" de Bernard Plossu
  • Double page du livre "Paris-Matic", photographies à l'agfamatic de Bernard Plossu
  • Une double page du livre "Paris-Matic", Plossu, aux éditions Marval
  • Une double page du livre de bernard Plossu "Paris-Matic", éditions Marval
  • Une double page du livre "Paris-Matic", de Bernard Plossu, aux éditions Marval-ruevisconti
  • "Paris-Matic", de Plossu, aux éditions Marval

PLOSSU Bernard

BERNARD PLOSSU

PARIS-MATIC

textes et photographies de Bernard Plossu
texte de Yannick Vigouroux

éditions Marval-rueVisconti, 2020

format : 16 x 20 cm
80 pages
Impression noir/blanc en bichromie
Reliure souple avec rabats 

22,00 €
TTC
Quantité

Paris, encore et toujours, pour cet amoureux de la capitale, Paris qu’il a tant photographiée… Mais Paris-Matic… photographiée à l’Agfamatic, cet appareil jetable, presque un jouet, qu’un photographe pourrait ne pas prendre au sérieux… 

Bernard Plossu joue avec les possibilités de l’appareil, très différentes de celles de son Nikkormat professionnel, et nous offre ici un nouveau regard « instantané » sur la ville… 

« Photos faites à l’Agfamatic, "pour enfants" c’est-à-dire d’une "technique enfantine"… Rien à régler, on met juste sur le petit dessin de nuages ou de soleil. Un rêve! Et en fait d’enfantin, ce sont les appareils les plus révolutionnaires! Pensez, il n’y a même plus à régler, il suffit d’appuyer: on peut photographier avant même qu’on ait eu le temps de se demander si on allait prendre la photo ou pas! On n’a même plus le temps d’hésiter. Plus rapide que du reportage! 

La photo avec l’Agfamatic, ou tout autre Instamatic, permet d’aller plus vite que la pensée; elle est la prise de vue à l’état de pure spontanéité, l’anti-Freud, l’anti-Sartre, elle fonce droit au but, elle libère totalement de la timidité, elle permet aussi de photographier en riant, en découvrant à nouveau le monde avec, justement, la naïveté, le bonheur, la fraîcheur et l’immédiateté d’un enfant. Grâce à la simplicité extrême de ce jouet de l’image, nous nous libérons enfin de notre complexe d’être un photographe adulte. Redevenons Bibi Fricotin! 

Et la photographie ainsi libérée de toute technique encombrante devient enfin le cri photographique qui nous offre la liberté totale de voir, et d’aller plus vite que notre cerveau. Enfin la vision retranscrite à son niveau le plus pur. » 

YANNICK VIGOUROUX. Né en 1970, photographe, critique d'art, commissaire d'expositions et historien de la photographie. Diplômé de l’École Nationale de la Photographie (Arles), il a publié plusieurs livres sur la photographie dont, avec Jean-Marie Baldner, Les Pratiques pauvres, du sténopé au téléphone mobile (CNDP / CRDP Créteil, Isthmes éditions) (2005), et, avec Christian Gattinoni, La photographie ancienne / La photographie moderne / La photographie contemporaine, ainsi qu'Histoire de la critique photographique aux nouvelles éditions Scala. Il est le spécialiste en France de la « Foto Povera ». 

LA « FOTO POVERA ». Le terme « pratiques pauvres » s’applique aux approches photographiques employant des appareils photo amateurs. Le côté approximatif du cadrage, la recherche du non-évènementiel sont aussi importants que les évènements du photojournaliste. Le thème de la banalité, de l’ordinaire est assez récurrent dans les pratiques dites pauvres. Floues, tremblées, pixélisées, imparfaites, tramées, ces images ne sont pourtant pas des photos ratées. Bernard Plossu pour résumer 40 ans de photo, garde l’impression d’avoir fait de très bonnes photos très mauvaises et de mauvaises photos très bonnes. Il évoque ainsi Diane Arbus pour qui il est important de prendre de mauvaises photos.